En plus de la malnutrition à laquelle les enfants touchés payent un lourd tribut, les enfants de la RDC sont aussi confrontés aux problèmes de carences en micronutriments, surtout celle en iode traduite ici par 80,9% de disponibilité du sel iodé dans les ménages (MICS 2017-2018), et la carence en vitamine A (61,1%), qui est de loin supérieur au seuil de sévérité fixé à 20% (PRONANUT 1998). La prévalence de l’anémie en RDC,60% (EDS 2013) chez les enfants de 6 à 59 mois et près de 90% des enfants ont au moins un vers intestinal (Enquête Anémie, PRONANUT, 2005).
Une bonne nutrition en vitamine A est à mesure de réduire la mortalité au sein des jeunes enfants de 24%(OMS). Sur base de cette évidence, la RDC a initié et mené avec beaucoup de succès la supplémentation en vitamine A aux enfants âgés de 6 à 59 mois. Cette supplémentation permet de toucher deux fois par an, avec six mois d’écart, plus de 9 enfants sur 10.
En l’absence d’une analyse détaillée des déterminants qui ont contribué à la réduction de la mortalité infantile au sein des jeunes enfants en RDC, il est acceptable de conclure que le succès de la supplémentation en vitamine A y a joué un rôle appréciable.
Ainsi donc pour contribuer à l’accélération de la réduction de la mortalité, différentes stratégies adoptées ont permis de maintenir et de renforcer les acquis des campagnes de supplémentation en Vitamine A.
En 2015-2016, les Journées Santé de l’Enfant (JSE) en remplacement de campagnes ont donné une couverture supérieure à 85% ce qui garantit l’impact de la vitamine A sur la mortalité infantile.
De 2017 à 2018, les deux approches JSE et le RPR (renforcement de PEV de routine) ont été utilisées et ont donné une couverture de 76%, inférieure à l’objectif.
En 2019, la nouvelle approche qui est la routinisation de la SVA est mise en place suite à la diminution progressive sensible de fonds. Elle est une stratégie de développement. Celle-ci fait l’objet d’un pilote pendant deux ans jusqu’en 2020
