L'allaitement maternel est un droit pour chaque enfant.

En RDC seulement 59,6% d' enfants bénéficient de l'allaitement maternel alors que l'objectif fixé par l'OMS veut que 80% d'enfants bénéficient de l'allaitement maternel d'ici 2025.

Selon le Lancet 2023, 13% de l'ensemble des décès chez les enfants de moins de 5 ans pourraient être évités si l'allaitement maternel est pratiqué conformément aux recommandations conjointes édictées par L'OMS et UNICEF.
L'allaitement maternel contribue à 8% dans la prévention de la malnutrition chronique.
C'est ainsi que depuis 2006, la RDC s'est dotée d'un Code Congolais de Commercialisation des Substituts du Lait Maternel pour promouvoir, soutenir et protéger l'allaitement maternel.
C'est dans cette optique que s'est tenue du 4 au 7 juin , une formation des contrôleurs sur le mécanisme de suivi et de surveillance du Code Congolais de Commercialisation des Substituts du Lait Maternel dans le but de suivre et surveiller les violations de ce code et des aliments de complément destinés aux nourrissons et aux jeunes enfants .
Le premier jour était consacré aux notions de base sur l'allaitement maternel,la situation nutritionnelle en RDC, l'alimentation de complément et comprendre le mécanisme de suivi du code
Le deuxième jour était axé sur les exercices pratiques sur l'identification des violations et l'outil de collecte des violations du Code
Le troisème jour était consacré aux descentes sur terrain sur différents lieux de vente et structures où l'on peut trouver ces différentes violations, à savoir :
* Les hôpitaux (maternité, CPN, CPS, pédiatrie);
* Supermarchés et marchés;
* Pharmacies et boutiques. .
Et le dernier jour J4 il y'a eu une restitution des résultats des violations observer sur terrain

Dans les supermarchés et boutiques les violations trouvées sont : la promotion et l'échantillonnage des préparations pour nourrissons et autres préparations spéciales avant 6 mois, les biberons ou tétines, les sucettes et gobelets similaire au biberon.

Dans les structures sanitaires les violations trouvées sont les dons et cadeaux des affiches, calendriers, blousons, prescripteurs et gobelets portant les noms des préparations infantiles.

Notons par ailleurs que cette formation a été réalisé grâce à l'appui financier de l'UNICEF et l'OMS.

La RDC est en proie de toutes formes de malnutrition qui affectent négativement sa population

la RDC avait organisé pour la première fois l'enquête nationale de nutrition au mois de Mars de l'année dernière sur toute l'étendue de la république dans l'objectif :

• D'évaluer la situation nutritionnelle des enfants de 0-59 mois et des femmes de 15-49 ans;
• D'estimer la mortalité rétrospective de la population générale et des enfants de moins de 5 ans en particulier.

Cette première enquête est venue actualiser les données et permettre au pays d'avoir une cartographie de la situation nutritionnelle globale pour les 26 provinces afin de servir de base pour la programmation des interventions futures.
C'est ainsi que le ministère de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale a, à travers sa structure le PRONANUT présenté les résultats de la première enquête nationale de nutrition réalisée par les experts internationaux et locaux, le mardi 11 Juin 2024 au fleuve Congo hôtel à Kinshasa la Capitale.

Cette matinée de restitution a connu la participation des plusieurs autorités, le représentant du ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale ainsi que le représentant de l'UNICEF partenaire principal de cette enquête de grande envergure.

La cérémonie a été ponctuée des discours et présentation détaillée des résultats de l'enquête suivie d'une session de questions et reponses .

Prenant la parole, le Directeur du Pronanut Dr. Bruno BINDAMBA a, dans son discours, montré la situation nutritionnelle du Pays très préoccupante des enfants et femmes en RDC.
Environ 11millions soit 47,9% d'enfants souffrent de la malnutrition chronique, plus de 4 millions soit 8,2% d'enfants de 0-5 ans souffrent de la malnutrition aiguë avec un statut de mortalité très élevé, 1 enfant sur 10 de 6-23mois bénéficie d'une alimentation acceptable, 1 enfant sur 5 de 6-23 mois consomme au moins 5 groupes d'aliments spécifiques à son âge, 6 enfants sur 10 de moins de 6mois sont allaités exclusivement au sein et 18,8% des femmes en âge de procrées meurent.
Il a par la suite présenté un plan de réponse pour servir de plaidoyer afin de fléchir la courbe de la malnutrition.
A son tour le représentant de l'UNICEF révèle que les conséquences de la malnutrition entraînent des pertes irréversibles en capital humaine et socio-économique important.
Il conclut pour dire que la bonne nutrition est un droit pour chaque congolais .
Pour conclure, le Secrétaire Général de la Santé Publique Hygiène et Prévoyance Sociale, le Dr. Sylvain YUMA RAMAZANI, représentant du ministre a exprimé la détermination du gouvernement à affronter les défis révélés par ces résultats et a exhorté toutes les parties prenantes de passer à l'action en innovant par l'utilisation non seulement des nouveaux outils mais en capitalisant les aspects multi sectoriels et la priorisation des interventions coût-efficacité.

Cette cérémonie s'est clôturée par une photo de famille.